Echo du Conseil communal du 26 novembre 2020

Une passerelle pour mobilité douce à la route de la Pierre

Photomontage de la passerelle; vue en direction de l'Est

Photomontage de la passerelle; vue en direction de l'Est.

Après l’assermentation de M Basile Bischof, nouveau conseiller PLR + ID en remplacement de notre collègue M. Franco Napolenato, démissionnaire, le Conseil s’est penché sur 3 préavis, dont 2 n’ont provoqué que peu de discussions.

Un crédit d’étude de CHF 523'000.- a été accepté pour financer divers mandats en vue d’actualiser notre plan d’affectation communal, plan qui définit notamment quelles zones sont constructibles et quelles affectations (logement ou autres) y sont prévues. Il est nécessaire de le rendre cohérent avec le futur Plan Directeur intercommunal, actuellement à l’enquête publique. Les mandats devront porter notamment sur un remaniement du plan d’affectation « En Vallaire » zone actuellement industrielle au Sud de la commune.

La démolition de l’immeuble acquis il y a peu sur la parcelle communale de Mon Repos, chemin de la Colline 1, actuellement vide, nécessite un crédit de 90'000 CHF accepté à une large majorité.

Beaucoup plus intense fut la discussion relative à la demande de crédit de CHF 1'550'000.- pour l’érection d’une passerelle de mobilité douce (vélo et piétons) de 4 m de large, reliant la zone du foyer Clair Soleil au Chemin des Crêts, enjambant ainsi la route de la Pierre. Des subventions de l’ordre de 500'000 CHF sont attendues, ce qui ramènerait le coût pour Ecublens à env. CHF 1'000'000.-

Dans le camp des opposants, nous avons trouvé notamment la Commission des finances, qui trouve le rapport coût/utilité de cette passerelle insuffisant, et le groupe les Verts. Ces derniers argumentent notamment sur le fait que cette passerelle n’aura pas l’utilité prétendue et n’impliquera pas, ou peu, de transfert modal de la circulation. Son utilisation sera principalement ludique.

Elle ne se trouvera pas sur un axe très fréquenté et il est peu vraisemblable que les utilisateurs quotidiens de mobilité douce détournent leur itinéraire pour prendre cette passerelle, ou que cette passerelle, simplement de par son existence, rende plus opportune l’utilisation d’un véhicule de mobilité douce plutôt que d’un véhicule motorisé. Il a été rappelé qu’aucun chiffre n’a été fourni par la municipalité sur le nombre des probables utilisateurs futurs de cette passerelle, remarque déjà formulée lors de la demande du crédit d’étude il y a une année. Un conseiller a relevé également qu’un passage piéton avec un feu aurait tout aussi bien fait l’affaire, à moindres frais.

Dans le camp des fervents défenseurs, nous trouvons la commission ad-hoc unanime et son président M. Jean Rochat, PLR + ID, qui relève notamment l’esthétisme de cette passerelle, à l’entrée Ouest de la commune, et affirme qu’elle rétablira un lien social Nord / Sud dans notre commune, actuellement séparée par la rue du Villars et la route de la Pierre. Elle s’inscrira également sur un l’itinéraire prévu pour une future voie verte reliant Lausanne à Morges, planifié par le Plan Directeur intercommunal.

Pour le détail des arguments relevés dans ce débat, vous pourrez les trouver sur le procès-verbal d’ici quelques jours sur le site de la commune https://www.ecublens.ch/politique/conseil-communal/proces-verbaux#proc%C3%A8s-verbaux-2020

Une majorité de 36 conseillers a finalement approuvé ce préavis, 12 s’y sont opposés et 13 se sont abstenus.

Dans les sujets divers évoqués en fin de conseil, le postulat de M. J. Neirynck « étude d’un chauffage urbain » a mobilisé l’attention. Il a pour objectif de demander à la Municipalité un rapport sur les possibilités de construire à Ecublens une centrale fonctionnant par échange de chaleur en prélevant l’eau du lac, à l’instar de ce que fait l’EPFL.

L’idée est intéressante et de nombreux intervenants ont rappelé les avantages de ce système de production de chaleur pour le chauffage d’immeubles par rapport à la combustion d’énergies fossiles. Elle démontrerait le souhait d’Ecublens de participer à l’objectif de réduction de la production de CO2.

Toutefois, la question notamment débattue fut de savoir combien, au stade du postulat, la Municipalité doit investir en études, simplement pour tenter de déterminer si une telle centrale est possible matériellement et opportune financièrement. Sa construction, avec l’amenée et l’évacuation d’eau via St-Sulpice, coûterait sans doute plusieurs dizaines de millions, et le marché des potentiels clients/utilisateurs semble se limiter à de nouveaux quartiers. M. J. Neirynck n’a pas répondu à la question de savoir si, selon lui, la commune devra elle-même porter financièrement ce projet de centrale et en assumer les risques, ou si, dans son esprit, l’étude aura simplement pour objectif de déclencher un intérêt éventuel de privés. Le Conseil a accepté finalement à une large majorité de renvoyer ce postulat à la Municipalité pour qu’elle établisse un rapport.