Echo du Conseil communal d'Ecublens du 20 juin 2019

2018, année d’une augmentation d’impôts pas nécessaire ou, pour le moins, prématurée.

Comme d’habitude, le dernier Conseil communal avant les vacances est consacré à la gestion et aux comptes communaux de l’année précédente.

Il faut se rappeler  que, lors du Conseil communal du 5 octobre 2017, le groupe PLR + Indépendants de droite proposait de refuser les augmentations d’impôt demandées par la Municipalité pour 2018, soit de 2 points (de 62 à 64) de l’impôt ordinaire et de + 24 % de l’impôt foncier (cf. archives 2017 ci-contre).

La Municipalité estimait ces augmentations nécessaires, se basant sur des projections budgétaires, dont chacun sait qu’elles sont aléatoires et difficiles à établir avec précision. Le soussigné précisait  notamment que si, en raison d’un refus du préavis relatif à ces augmentations d’impôt, le débat devait être reporté d’une année, il n’y aurait pas péril en la demeure pour les finances communales, les résultats étant jusqu’alors équilibrés et la situation financière saine.

Les comptes 2017, présentés environ 6 mois plus tard, bouclaient déjà avec  un résultat largement meilleur qu’attendu. Nous les commentions dans l’Echo du conseil du 22.6.2018.

Les comptes 2018, présentés le 20 juin dernier, sont les premiers bénéficiant de l’augmentation d’impôt décidée en 2017. Avec une marge d’autofinancement (cash-flow) de 4,4 mio et un bénéfice opérationnel  de 2,4 mio, la démonstration est faite que cette augmentation n’était pas nécessaire ou, pour le moins, prématurée.

Il ne faut pas s’y méprendre : que ces résultats de 2018 soient meilleurs que prévus sont en soit un motif de satisfaction. Mais la précipitation avec laquelle la Municipalité a décidé d’augmenter les impôts en 2017 démontre un manque de considération pour le citoyen/contribuable. Le soussigné l’a exprimé lors du dernier conseil et une majorité du PLR + ID s’est abstenue lors du vote de la gestion et des comptes 2018, en signe de désapprobation.

La réponse du Syndic au nom de la Municipalité fut quelque peu confuse et peu convaincante. Un argument peut être retenu : la volonté de la Municipalité de « lier l’augmentation d’impôts aux investissements en cours ».

Cette logique, tout à fait défendable, est cependant peu cohérente avec la situation financière actuelle de la commune, dont les seuls actifs réalisables à court terme couvrent les 17 mio de dettes. Cela signifie que la totalité du patrimoine administratif de la commune (routes, bâtiments publics, écoles, etc.), dont la durée d’utilisation est encore longue, a déjà été entièrement  « payée » à fin 2018  par les recettes du passé. Par conséquent, pas de quoi paniquer et se précipiter sur le porte-monnaie du contribuable, même si certains investissements importants sont encore à l’agenda. Investissements qui au demeurant pourraient être revues dans leur priorité.